All For Rwanda Appelle à Soutenir les Forces Défendant l’Intégrité Territoriale de la RDC, les Citoyens Congolais et les Réfugiés rwandais

All For Rwanda (AFR) condamne fermement l’agression militaire menée par les Forces de Défense Rwandaises (RDF) et leur supplétif, le Mouvement du 23 mars (M23), contre la République Démocratique du Congo (RDC). Cette escalade, marquée par l’entrée dans Goma, met en péril la stabilité régionale et aggrave la crise humanitaire dans l’est de la RDC. La souveraineté de la RDC et la sécurité de ses citoyens sont gravement menacées.

L’implication directe du Rwanda

L’attaque de Goma ne relève pas uniquement des actions du M23, mais résulte d’une opération directe des forces des RDF sous le commandement du Général de Brigade Ruki Karusisi, Commandant des Forces Spéciales des RDF. Les récentes opérations incluent des unités spéciales formées au Centre de Formation Militaire de Nasho, engagées activement dans des attaques transfrontalières près des bornes frontalières 12 et 13, au nord de Goma.

Efforts pour protéger les civils

AFR exprime sa gratitude à toutes les forces qui œuvrent pour protéger les civils congolais, incluant les millions de déplacés internes, ainsi que les réfugiés rwandais, qui constituent une population particulièrement vulnérable et souvent ignorée. Le Nord-Kivu accueille plus de 100 000 réfugiés rwandais enregistrés sous la protection du HCR, un chiffre probablement doublé si l’on inclut les non-enregistrés. Ces réfugiés, déjà fragilisés par des années d’exil, sont aujourd’hui confrontés à une menace directe et systématique, tout en étant les grands oubliés de la communauté internationale. Leur invisibilité dans les discussions globales sur la crise de l’est de la RDC renforce leur vulnérabilité et aggrave leur marginalisation.

Les FARDC, les forces burundaises, les SAMIDRC, les Volontaires Pour la Dense de la Patrie et les organisations de defense des réfugiés rwandais jouent un rôle crucial dans la protection de ces populations, mais leurs capacités sont fortement mises à l’épreuve par l’ampleur de la crise. Un soutien international accru est essentiel pour renforcer ces efforts, protéger les civils congolais et les réfugiés rwandais, et préserver la souveraineté de la RDC.

Le rapport des experts de l’ONU de juin 2024 a confirmé que le M23 et l’armée rwandaise ciblent délibérément des zones à forte concentration de réfugiés hutus rwandais, ainsi que des régions densément peuplées par des déplacés congolais. Ce ciblage systématique expose ces populations à un cycle de massacres, de déplacements forcés, et de violations graves des droits humains. À Kibumba, par exemple, des réfugiés rwandais ont été la cible d’attaques brutales, culminant en des assassinats et des violences sexuelles, tandis que d’autres villages dans la région ont vu leurs habitants congolais déplacés ou tués.

Les recommandations d’AFR pour des résultats immédiats

L’attaque de Goma par le Rwanda a considérablement aggravé la crise humanitaire, caractérisée par des massacres, des déplacements massifs et des destructions. Ces actions, qui incluent le ciblage de camps de réfugiés et de civils, constituent des violations flagrantes du droit international, notamment de l’Article 2(4) de la Charte des Nations Unies et des Conventions de Genève de 1949. En outre, les attaques contre les infrastructures de la MONUSCO compromettent les efforts de maintien de la paix et affaiblissent la crédibilité du Conseil de sécurité des Nations Unies.

Pour répondre à cette crise, le principe de la « Responsabilité de protéger » (R2P) doit être au cœur de l’action internationale. Toute inaction face à cette agression menace non seulement la stabilité régionale mais aussi la confiance envers les institutions internationales, ouvrant la voie à d’autres violations des normes globales.

AFR appelle à des mesures internationales urgentes et coordonnées pour faire face à cette crise :

  1. Sanctions ciblées : Imposer des sanctions aux responsables civils et militaires des RDF impliqués dans cette agression.
  2. Suspension de l’aide bilatérale : Suspendre l’aide financière et militaire au Rwanda pour éviter une déstabilisation régionale accrue.
  3. Classification du M23 comme organisation terroriste : Reconnaître officiellement le M23 comme groupe terroriste et sanctionner ses opérations.
  4. Contrôle des transferts d’armes : Mettre en place des mécanismes pour empêcher la vente d’armes au Rwanda.
  5. Soutien aux forces de la RDC et à l’aide humanitaire : Fournir une assistance substantielle aux forces congolaises et aux organisations humanitaires.
  6. Dialogue inclusif : Exiger de Kigali un dialogue élargi dans le cadre du processus de Luanda, incluant des représentants des réfugiés et des groupes d’opposition politique, pour traiter les causes profondes de la crise des 30 dernières années et les prétextes utilisés par le Rwanda pour justifier son agression.

L’urgence de la solidarité internationale

Goma tiendra bon, soutenue par la vaillance et la détermination de ses défenseurs, qui opposent une résistance héroïque face à l’agression du Rwanda. Ces hommes et femmes, engagés dans un combat pour la souveraineté et la dignité de leur peuple et la paix dans la région, incarnent l’espoir pour une paix durable face à un regime imperialiste. Leur courage impose à la communauté internationale un devoir d’action immédiate et concrète.

Il est essentiel de fournir un soutien tangible, qu’il soit politique, matériel, diplomatique ou logistique, pour renforcer ces efforts. Les partenaires bilatéraux et multilatéraux doivent mobiliser des ressources adaptées pour consolider les lignes de défense, apporter une assistance humanitaire efficace et affirmer leur engagement en faveur de la souveraineté de la RDC.

Les prétextes fréquemment avancés pour justifier l’inaction, comme la présence des FDLR en RDC, doivent être rejetés. Ils n’ont aucun sens face à un peuple qui lutte pour sa terre et la survie de sa nation. Plus encore, ils sont indécents, insultant la mémoire de ceux qui tombent chaque jour pour protéger des millions de vies menacées. De tels arguments ne doivent plus servir d’alibi à la passivité.

Une paix durable ne pourra être atteinte ni par l’agression de Paul Kagame ni par des déclarations vides. Elle nécessite une solidarité ferme avec les défenseurs de Goma et un dialogue inclusif impliquant toutes les parties concernées, accompagné d’une pression internationale forte sur les agresseurs pour qu’ils cessent leurs exactions.

La RDC ne peut inverser cette tendance seule. La résilience de ses défenseurs doit être soutenue par une mobilisation internationale déterminée, fidèle aux principes de souveraineté, de justice et de paix. Il en va de la crédibilité des institutions mondiales et de l’avenir de millions d’innocents.

ALL FOR RWANDA

Pour toute demande de renseignements supplémentaires, veuillez contacter :

Faustin Murego (Coordinateur chargé des politiques de protection et de sécurité)

muregofaustin@yahoo.fr

 

28 Janvier 2025

Share this post